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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 20:58
LadyScar.jpgBonjour,

J'ai 34 ans et je suis passionnée de lecture depuis l'âge de 10 ans à peu près.
Ce genre de défi me passionne.
D'ailleurs sur mon blog, on peut voir que je suis accro aux challenges littéraires.
Je suis, en plus, une fan de SF, qui est le genre que je préfère dans toute la littérature.
Je lis beaucoup de genres, mais je reviens toujours à la SF.

Le nom de plume est Lady Scar, mais vous pouvez m'appeler Nadège ;-)
Mon blog, c'est Books@lot.

Je n'ai pas encore choisi les 5 livres, je vais aller visiter les différentes sections du blog pour voir les auteurs ;-)
À bientôt !

[La présentation du défi sur le blog de Lady Scar].


Mise à jour  du 18 mars 2010
Afrique :
Loïc le Borgne - Le sang des lions ;
Amérique : Orson Scott Card - Une planète nommée Trahison ;
Asie : S.P. Somtow - Les chroniques de l'Inquisition, tome 1 ;
Europe : Barjavel - La dame à la licorne ; Folco Chevallier - Le chant des anges ;
Océanie : Greg Egan - Axiomatique.

Et là je me rends compte qu'il me faudrait faire ce challenge 10 fois pour assouvir ma soif de connaissance...
Je ne garantis pas cette liste à 100 %, cela dépendra de mes finances, de mes échanges et de mes trouvailles futures.
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 00:10
LifeGhosts.jpgMy life in the bush of ghosts (1954), d'Amos Tutuola (1920-1997)
Belfond, Littérature étrangère, décembre 1988                   
Réédition 10/18, 1993
ISBN 2-7144-2118-0
Traduction : Michèle Laforest
Ces deux éditions sont épuisées.
(Couverture française introuvable)

Porté au théâtre à Avignon, mis en scène par Guy Lenoir, avec Isaach de Bankolé.

Un album de Brian Eno et David Byrne paru en 1981 porte également ce titre.

Né à Abeokuta au Nigeria, son père, Charles, était fermier. Tutuola entend son premier conte en yoruba à l'âge de 7 ans. À la mort de son père en 1938, il doit quitter le Salvation Army primary school définitivement et s'occuper de l'exploitation familiale. La vie de fermier ne lui convient pas et, en 1940, il part pour Lagos où, durant la Seconde guerre mondiale, il travaillera pour la R.A.F. Le conflit terminé, il fera de nombreux petits boulots.


En 1946 paraît son premier livre The Palm-Wine Drinkard. Amos Tutuola, Nigérien, écrit dans un anglais proche de l'oral. En 1954 paraît My Life in the bush of ghosts, l'histoire d'un enfant de huit ans échappant à un raid de marchands d'esclaves pour se retrouver seul dans une brousse peuplée d'esprits et de fantômes, une brousse au cœur de la forêt tropicale, un lieu résistant aux assauts du « progrès ». Ainsi que resterait-il en nous de ce que nous sommes vraiment si comme cet enfant nous étions confrontés à des croyances que nous pensons extérieures, lointaines, oubliées peut-être ?

AmosTutuola1.JPGBien sûr ce livre remonte à plus d'un demi-siècle, une autre époque pour bien des gens, mais il nous permet de mettre entre parenthèse la réalité technologique de notre temps pour nous ramener à un âge où rêves et terreurs se mêlent et viennent d'un temps que nous croyons enfoui si profondément qu'il est destiné à rester inaccessible. Du point de vue du lecteur je dirais que le plaisir est d'autant plus grand de retrouver des émotions enfantines, spontanées, sans être puérile au sens benêt du terme, qu'il est possible de fermer le livre, lu pour le défi des Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents, pour le rouvrir plus tard.

Sympa d'épouser une fantôme (ça arrive dans la réalité !), d'être transformé en vache (no comment !), en tronc-chantant (à ne pas confondre avec un étron-chantant...), d'être enfermé dans une amphore et embarqué... Le lecteur, lui, est entraîné bien loin de son quotidien, et, franchement, ça fait du bien. Alors laissez-vous prendre par l'imaginaire, vous m'en remercierez, un peu, et serez redevable à Amos Tutuola de nous ouvrir à la culture yoruba. Passez de la Ville-sans-Nom à la Ville-sans-Espoir jusqu'à la Vallée de la Perte ou du Gain, qui sait ce que vous garderez de votre rencontre avec Superlady... Un seul regret, devoir lire, écouter serait tellement mieux !

AmosTutuola2.jpg
Raymond Queneau traduisit L'ivrogne dans la brousse en 1953, certains crurent qu'il en était l'auteur sous un pseudonyme. La littérature africaine, à l'époque, semblait improbable.

Le mot du jour
Célibataire : L'ajourné de la femme !

Cette chronique de lecture est originellement parue le 8 mars dans Lire au nid, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lee Rony.

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 06:58
HeureLoup.jpgL'heure du loup, de Robert McCammon
Milady Poche, août 2008, 693 pages ISBN 2811200169

Résumé
Michael Gallatin est un as de l'espionnage, un séducteur, mais surtout un loup-garou. Capable de se transformer à la vitesse de l'éclair, de tuer silencieusement et avec une incroyable férocité, il a déjà donné un aperçu de ses talents en Afrique contre Rommel. Il doit maintenant s'acquitter de la plus dangereuse et de la plus délicate des missions : découvrir qui se cache derrière l'opération « Poing d'Acier », le mieux gardé des plans secrets nazis.

Avis
Enfin, c'est entre deux plages de révisions que j'ai terminé L'heure du loup. De but en blanc, autant dire que mon avis général demeure très, très mitigé. J'ai beaucoup de choses à dire, et pas que des bonnes. Dommage, pour un livre qui promettait un mélange d'espionnage et de fantastique et paraissait plutôt alléchant...

Dès le début, grosse déception, le bal s'ouvre sur un prologue tout ce qu'il y a de plus raté. Répétitions, phrases qui tournent en rond, vocabulaire peu renouvelé, phrases hachées, manque de pêche, des problèmes de concordance des temps, scènes téléphonées. Les moindres gestes des personnages sont relatés, les descriptions sont tout ce qu'il y a de plus banales, les dialogues artificiels. Les ellipses sont faites à grandes louches de « à présent » très maladroits, et, bingo, on a une scène de cul digne d'un roman de gare dès la deuxième partie de prologue. Ouais, tout ça. Avec ça, rentrer dans le récit n'a pas été des plus facile, sans compter une certaine crainte pour les 600 pages suivantes. Bref, une impression de début laissant un arrière-goût de déjà-vu, d'impersonnalité.

Bon, en levant le nez, je vois déjà un paragraphe de lynchage. Le prologue est certes catastrophique, mais le corps principal relève un peu le niveau. J'ai bien dit « un peu ». Mon lynchage n'est pas totalement fini. Oublions donc brièvement la piètre mise en bouche quelques instants. Le chapitre premier s'ouvre sur un champ plutôt intéressant, bien que connu : le cas typique de l'espion qui veut raccrocher mais auquel on demande d'effectuer une dernière mission. Le cadre est plutôt réussi, les personnages accrochent, et surtout, l'atmosphère laisse flotter une vague impression de malaise. Le contexte principal est plutôt bien choisi, à savoir, celui de la guerre de 39-45.

Presque rabibochée avec l'écriture, vlan !, le deuxième truc de travers arrive. Passé le premier chapitre, le deuxième s'ouvre sur... le passé du héros, Michael, espion britannique, mais dans sa jeunesse, fils cadet d'une famille aristocrate russe. D'emblée, le lecteur se demande où l'auteur veut en venir. Les chapitres passé/présent sont alternés, et l'on pourrait être en raison de croire que cela va nous mener quelque part. Je vous rassure tout de suite : il n'en est rien. On lâche brusquement les chapitres « passé », comme ça, et on a beau chercher, ils ne servent qu'à combler un autre truc de travers.

Tout au long du récit, McCammon peine grandement à mêler espionnage et loup-garou. L'action est molle, et le loup-garou n'est finalement rien de plus que le claquement de doigt, la solution de facilité, qui permet de sortir le héros d'une impasse. Alors forcément, il a fallu donner un peu plus au lecteur, d'où les chapitres rétrospectifs. Sauf qu'au final, on n'a droit qu'au passé sombre du pauvre, pauvre héros, qui tombe chez des loups-garous blasés qui le traitent, à huit ans, comme un adulte. On a aussi droit au cliché du type jaloux, du rival. Ouais, un type d'une trentaine d'année qui porte une haine sans explication à un môme de même pas dix ans. Et ce n'est que le début des caricatures et autres incrédibilités.

Pour enchaîner sur ces incrédibilités, autant vous dire qu'elles sont foison. On a droit à l'espion déguisé en colonel qui engueule un jeune lieutenant nazi, au type de la Gestapo qui, comme par hasard, connaît le village natal de la couverture de l'espion et qui lui pose des questions pièges. On a aussi la rivalité sans fondement qui devient amitié quand l'un sauve la vie de l'autre, les conquêtes féminines, of course, ainsi que les amis qui deviennent un peu encombrants, et à propos desquels le lecteur n'a pas à se poser dix mille questions : ils vont crever dans quelques pages. Michael, c'est un solitaire, un espion qui doit agir seul. Pas de bol, il faut croire qu'il est environné de pots de glu. Surtout féminins en fait. Et puis on ne parle pas non plus des phrases alakon du genre « Sous l'immense dôme bordé de statues de Pégase et d'Apollon à la lyre, la musique commandait, et non Hitler. ». Waow. Rajoutons à ça un anthropomorphisme flagrant. Oui, quand un serial killer apparaît chez des loups, qu'il est porté par une « haine immense » et qu'il « tue pour le plaisir », je sais pas vous, mais j'ai du mal à y croire.

Et que dire des nazis. Les vilains, les méchants nazis, donnent idéal pour l'incarnation du mal absolu. Ouhlala. Bon, je ne suis pas en train de les défendre, mais je pense que vous l'avez deviné, une fois de plus, le récit tourne à la caricature. Le méééchant colonel et son vilain assistant qui suivent Michael tout du long. On assiste même – gratuitement et ça fait encore un point de moins pour le récit – à une fête nazie dans un Ordensburg. Avec le viol d'une slave par un SS. Cool. Surtout quand on sait que la mystique SS interdisait à ses membres de gâcher leur semence avec des « sous-êtres ». C'te blague. Et puis j'allais aussi oublier cette piètre histoire de train. Ouais, parce que dans l'histoire, il y a aussi un vilain Américain à la solde nazie et qui enferme notre pauvre espion dans un train pour une chasse à l'homme. Le truc c'est que la raison invoquée se limite à une jalousie amoureuse. Cool. Tous les prétextes sont bons pour coller tous les clichés qui passent =_=

Bon, on va arrêter là le carnage. Quelques passages réussissent quand même, par moment, à faire monter la sauce pendant une poignée de pages, comme lorsque le petit Mikhaïl et sa meute de loups-garous se font chasser de leur forêt, où lorsque les parents du môme finissent tragiquement. Il y a même un clin d'œil à Stravinski, compositeur apprécié par Michael, à travers le nom du père du héros.

Malgré cela l'histoire demeure lourde et, même si le lecteur finit par se résigner à ne pas avoir un bon bouquin d'espionnage et à lire le tout comme un bouquin moyen mais sans prétention, reste qu'au final, L'heure du loup est une grande déception. Jamais l'auteur ne parvient totalement à faire décoller l'histoire. Même si le tout ne se lit pas de manière désagréable, l'accumulation des clichés, des maladresses et de la mollesse de la plupart des scènes d'action font que l'on tourne la dernière page avec une certaine amertume. Pour ma part, j'ai surtout eu l'impression de « lire un film ». Un film du même genre que « La grande vadrouille », les gags en moins. Et même si je n'ai pas détesté cette lecture, les personnages restant attachants malgré tous les défauts que j'ai pu énoncer, j'en attendais néanmoins beaucoup plus, et la déception n'en est que plus cruelle.

Pour conclure, L'heure du loup est un bouquin que j'aurais éventuellement pu recommander pour une « lecture pause » après un ouvrage ardu. Mais, même là, je m'en garderais bien. 200 ou 300 pages de merdouille, ça va encore. Mais en tartinage sur près de 700, c'est un peu trop prétentieux pour ce que c'est, et le temps finit par paraître un peu long. L'ensemble avait du potentiel mais le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur...

Cette chronique de lecture est originellement parue le 27 février dans Le vallon fantastique, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Ryû.
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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 16:33
Voici le onzième bilan de ce blog et du défi.

Le blog
75 articles (dont 9 en février) ; 13 participants (10 filles et 3 gars) ; 13 liens
6 articles pour l'Afrique, 9 pour l'Amérique, 11 pour l'Asie (dont un divisé en 6 articles), 15 pour l'Europe (dont un hors-défi) et 9 pour l'Océanie (dont un divisé en 3 articles)
10 pages
425 visiteurs ont vu 819 pages et ont posté 6 commentaires ; 4 inscrits à la newsletter
Provenances des visiteurs : 24 % provenance directe, 1 % communauté plateforme, 10 % provenance externe, 45 % moteurs de recherche - (Les nouveaux pays sont en rouge) Algérie, Allemagne, Angleterre, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Bolivie, Botswana, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Congo/Kinshasa, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Djibouti, Égypte, Espagne, États-Unis, Finlande, France (dont Guadeloupe, Guyane Française, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Réunion), Grèce, Haïti, Honduras, Hong Kong, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Japon, Liban, Luxembourg, Maroc, Maurice (île), Mauritanie, Moldavie, Monaco, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Porto Rico, Portugal, Roumanie, Russie, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovaquie, Suède, Suisse, Tchèque (République), Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay...

Le blogrank
Il navigue entre 42 et 54, malgré une chute à 39 (le 14) et une à 34 (le 20)...

Les pays choisis (pas de changement)
Afrique : 1. Nigéria - 2. Cameroun, Djibouti, Sénégal - 3. Afrique du Sud, Algérie, Congo/Brazzaville, Côte d'Ivoire
Amérique : 1. États-Unis - 2. Argentine, Canada
Asie : 1. Japon - 2. Corée du Sud - 3. Inde
Europe : 1. Angleterre - 2. France - 3. Allemagne, Espagne
Océanie : 1. Australie - 2. Nouvelle-Zélande

Les auteurs les plus choisis (pas de changement)
1. Haruki Murakami (Japon) par 5 participantes
2. Amos Tutuola (Nigéria) par 4 participants
3. Jin-kyeong Kim (Corée du Sud) et Sara Douglass (Australie) par 3 participantes

Les titres les plus choisis (pas de changement)
1. L'école des chats (Corée du Sud) et la trilogie d'Axis (Australie) par 3 participantes
2. Le clan des Otori (Australie), Aux États-Unis d'Afrique (Djibouti), Ma vie dans la brousse des fantômes (Nigéria), La fin des temps (Japon), Kafka sur le rivage (Japon), Jennifer gouvernement (Australie) par 2 participants

Ce qui est le plus consulté
Page Genres et sous-genres
Article Jeff présente La souris qui rugissait, de Leonard Wibberley
Article Jeff présente Éthiopiques, de Léopold Sédar Senghor
Article Quelques auteurs de l'imaginaire pour l'Europe
Page Modalités du défi
Article 1984, de George Orwell : le roman qui a déclenché ce défi
Catégorie Les participants
Article Lee Rony présente La couleur tombée du ciel, de H.P. Lovecraft
Catégorie Amérique
Catégorie Océanie
Article Quelques auteurs de l'imaginaire pour l'Amérique - 2
Article Constance présente Le jeu de l'ange, de Carlos Ruiz Zafón

Lorsque vous m'envoyez un article, n'oubliez pas de dire dans quelle communauté vous souhaitez qu'il soit placé. Pour vous faire une idée du contenu de ces communautés, vous pouvez consulter Sur les communautés et voir leurs spécificités (SF, fantastique, contes...).

Pas de nouveaux inscrits ce mois-ci... Mais je souhaite une bonne continuation à tous les participants !
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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 13:27
Teranesie.jpgTéranésie, de Greg Egan
Ailleurs et Demain, science-fiction, 2001, traduit par Pierre-Paul Durestanti, ISBN 2-221-09378-X
Le Livre de poche, 345 pages, ISBN  9782253114819
 
Né le 20 août (comme Lovecraft !) 1961 à Perth, Greg Egan est diplômé de mathématiques. Il publie son premier roman, An unusual angle, en 1983. Débutant par des nouvelles d'horreur, il se tourne ensuite vers la science-fiction écrivant des nouvelles explorant la nature, la conscience, la nature de la conscience, et sa virtualisation.

TeranesiePocheSur des îles de l'archipel indonésien, de nouvelles espèces apparaissent qui jettent le trouble dans bien des esprits. Prabir et Madhusree Suresh, frère et sœur vivent au Canada, chez une lointaine cousine Amita (A-Mytha ?) qui tente de leur inculquer des principes religieux que leurs parents combattaient au sein de l'Indian Rationalists Association et qu'elle n'est visiblement pas capable de comprendre, pour autant qu'il y ait matière à !
Ainsi se souviennent-ils de l'enfance qu'ils vécurent dans la région, sur une île appelé Téranésie, avec leurs parents, biologistes étudiant d'étranges et improbables papillons avant qu'une guerre ne vienne tout bouleverser, l'offensive de l'armée indonésienne au Timor Oriental. Les enfants purent s'enfuir à temps mais le jeune garçon emporte avec lui l'impression d'avoir causé la mort de ses parents.

C'est d'abord la jeune fille qui, héritière de la curiosité parentale et biologiste elle aussi, profite d'une expédition montée par son université pour partir dans la région des Moluques.
Incapable de surmonter son inquiétude son frère la suit, il se croit responsable et devant remplacer le père perdu. L'étrange étant que la source des mutations semble venir de Téranésie...

TeranesieMutation.jpg
Sur place ils vont être confrontés à des découvertes inquiétantes, sinon pas de roman ! Les règnes végétaux et animaux semblent s'être combinés sous l'influence d'une protéine mutagène dont je ne peux rien dire sans trop en dire justement, comme une dévolution de l'évolution que Greg Egan n'explique pas se contentant de décrire le monde que (re)découvre Prabir et Madhusree, pendant leur enquête pour découvrir ce qui se passe. Quels intérêt sont en jeu, autant sur les découvertes elles-mêmes et leurs implications que sur leur utilisation dans un but pharmaceutique et financier. Sans parler de l'affrontement frère-soeur, la seconde voulant exister par elle-même, le premier ayant du mal à assumer sa sexualité.

Le découvrir plus que le comprendre puisque l'auteur se contente de regarder ce qui se passe sans paraître vouloir l'expliquer, soit par incapacité imaginative ce que je ne crois pas, soit pour éviter de se retrouver dans l'étau du duel darwinisme/créationnisme. Si je ne craignais de donner mon avis je dirais que dans ce dernier mot il y a des lettres en trop, mais s'il s'en trouve qui parcourt cet article, ce qui m'étonnerait, je m'en voudrais de les pousser à la réflexion. De fait Egan semble refuser de rajouter sa voix aux chœurs des « penseurs » prêt à élaborer de fumeux discours censés corroborer leurs idées. De plus, clin d'œil de l'auteur, la ville servant de point de départ au héros est Darwin...

GregEgan.jpgUn bon livre, lu dans le cadre du défi de l'imaginaire, sans doute pas le meilleur de l'auteur, la fin m'a laissé un peu sur la mienne, tant pis, néanmoins un bon moment, dépaysant et inquiétant, un bon cocktail !
Est-ce un hasard mais un des principaux protagonistes de la série Heroes porte ce nom, son père était un scientifique explorant les mutations possibles du génome humain, mutations déjà en cours. Voyons là un hommage de Tim Kring à l'œuvre de G.E.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 24 février dans Lire au nid, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lee Rony.
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:29
Ghost in the shell (攻殻機動隊), de Masamune SHIROW (士郎正宗), 1989
suivi de ManMachine Interface (2002) et Human-error processor (2003)

Un film d'animation dirigé par Mamoru Oshii porte ce titre, tourné en 1995 ; sa suite : Innocence est sortie en 2004.

Le titre original Kôkaku kidôtai signifie : policiers anti-émeute en carapaces offensives, le titre « français » sépare l'esprit, le ghost et shell, la coquille. Seuls les humains (?) ont un ghost !

GhostShell1.jpg GhostShell2.jpg
Tome 1
Scénario : Shirow Masamune
Dessins: Shirow Masamune
Dépôt légal : 04/96
Éditeur : Glénat
Collection : Akira
ISBN : 2-7234-2108-2
190 planches
Tome 2
Scénario : Shirow Masamune
Dessins : Shirow Masamune
Dépôt légal : 10/96
Éditeur : Glénat
Collection : Akira
ISBN : 2-7234-2109-0
154 planches

Nous sommes en 2030 (si si !), la section 9, dirigée par le Major Kusanagi Motoko traque le Marionnettiste, un cybercriminel pouvant prendre le contrôle d'un esprit humain par l'intermédiaire du Réseau Numérique Mondial, évolution d'Internet. En effet dans l'avenir (vous verrez !) le cerveau a été amélioré pour accéder directement au Net, ce qu'il fait, malheureusement il s'avère qu'un malfaisant peut inverser le processus. Il est évident que Masamune a vu, et revu, Blade Runner, le monde qu'il nous dévoile est pollué, violent, la misère y côtoie la technologie de pointe. Il y a longtemps qu'il est patent que le progrès ne changera pas la pyramide sociale, la base sera d'autant plus large que le sommet voudra être haut.

Est-ce vraiment de la science-fiction ou de l'anticipation, l'imaginable devient possible, pourquoi humaniser la machine quand mécaniser l'homme est plus simple. Cela peut sembler effrayant pour qui est reste coincé dans le vaintième siècle, que penseront de ces gens nos successeurs du vingt-deuxième ?

Ghost in the shell exprime la vision de son auteur d'un monde qui était en 1995 simple prospective, depuis les faits lui ont donnés raison. Même si tout n'est pas la réalité de 2030 ça ne sera que partie remise.

Pas de « ligne claire » à la Tintin, de cases calibrées ici mais un dessin dense, complexe, des scènes d'actions alternant avec des moment de méditation sur le contexte social, politiques, sur l'impératif sécuritaire et des moments d'introspection quand Motoko s'interroge sur ce qu'elle est : Des fois je me demande si je ne suis pas déjà morte et si ce que j'appelle « moi » n'est pas en fait qu'une personnalité artificielle faite d'un corps mécanique et d'un cyber-cerveau. Avec elle, et l'auteur, nous pouvons nous interroger sur la vie, la pensée, cette dernière est-elle preuve de la première ? Une machine pensante et consciente serait-elle humaine, serait-elle moins, plus, mieux ?

Attention je dévoile des faits importants. Le Marionnettiste s'avérera être une forme de vie née spontanément du réseau lui-même par agrégations d'informations, son désir n'est pas de s'incarner ni de se dupliquer à l'identique comme une bactérie mais d'évoluer, comme si la vie, sous quelque forme que ce fut, ne pouvait contenir son envie de progresser. Ce qu'il souhaite c'est atteindre un niveau supérieur par l'union de son ghost à celui de Motoko pour créer un nouvel être, non un enfant, cocktail aléatoire de deux êtres, mais un individu somme de ses géniteurs !

Masamune Shirow aime les personnages féminins et ne craint pas de les dévoiler, ainsi quelques pages de GitS ont-elles été censurée en France par l'éditeur, le personnage d'animation est encore plus sexy que celui du manga et puisqu'il est question d'armes, c'est un sacré canon, étant moi-même un boulet je peux donc garder espoir.

Motoko si tu parcours ces lignes, j'aimerais bien découvrir les tiennes quitte à me faire cyber-améliorer...

Gits-Kusanagi.jpg

Ce fut un plaisir de relire ce manga dans le cadre du défi de l'imaginaire. Je vous invite à en faire autant.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 17 février dans Lire au nid, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lee Rony.
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 23:33
Adamastor.jpgAdamastor, d'André Brink
Stock, 1993, 158 pages, ISBN 978-2234025325

Voilà déjà un bon moment que je n'avais pas posté dans le cadre d'un des nombreux challenges auxquels je me suis inscrit. On va donc continuer avec le défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents, après l'Océanie et l'Europe, c'est au tour de l'Afrique d'y passer.

Pour l'Afrique, j'avais choisi le conte fantastique Adamastor d'André Brink, publié chez Stock en 1993. Avant de présenter l'histoire du livre, je vais d'abord parler (un peu) d'Adamastor. C'est un géant protecteur du Cap de Bonne Espérance, qui d'après le poète portugais Camoens, s'est dressé devant Vasco de Gama pour l'empêcher d'avancer. Partant de là, André Brink suppose qu'il y a eu un Adamastor qui a inspiré Camoens et que cette créature ou cet esprit, etc. ait survécu au fil des siècles.

Ce livre nous raconte donc l'histoire de T'Kama (qui serait pour Andre Brink celui qui a inspiré la légende d'Adamastor) le chef d'une tribu africaine. La première des tribus qui a vu les hommes blancs débarquer en Afrique. En guise de représailles à la fourberie des navigateurs blancs, T'Kama capture une femme blanche dont il s'est épris. Ce geste va attirer bien des malheurs sur la tribu, qui se retrouve contrainte à fuir à travers l'Afrique du Sud...

Mon avis
Personnellement j'ai bien aimé ce petit conte (150 pages en gros, ça se lit vite ^^) même si je pense que ça ne plaira pas à tout le monde, puisque l'histoire est assez particulière (ça parle beaucoup du sexe de T'kama - décrit comme un oiseau -, lequel ne cesse de grandir).
Malgré ça, c'est intéressant pour le folklore africain, avec leurs mythes, leurs croyances, leurs remèdes, etc. Beaucoup de termes tribaux viennent émailler le conte (du coup le lexique à la fin est appréciable, même si on devine généralement ce que ça veut dire) puisque toute l'histoire est racontée par T'Kama, qui se remémore sa première vie, laquelle s'est déroulée il y a des siècles de ça.
En bref, bien qu'assez déroutant au début, ce conte s'avère finalement très sympathique et raconte une jolie histoire, pleine d'aventures et d'amour.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 9 février dans Les lectures de Mr. Zombi, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Johan.
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 00:17

CouleurCiel.jpgLa couleur tombée du ciel, de H.P. Lovecraft

Gallimard, Folio SF, ISBN 978-2070415809

Adapté en BD par Alberto Breccia, au cinéma par Daniel Haller (Le messager du diable - 1965 - avec Boris Karloff dans le rôle de Nahum).

La traduction de Jacques Papy tronquait le texte, la fin principalement, en 1991, pour les éditions Robert Laffont cette traduction fut révisée et augmentée par Simone Lamblin.


4 nouvelles : La couleur tombée du ciel, L'abomination de Dunwich, Le cauchemar d'Innsmouth et Celui qui chuchotait dans les ténèbres. Re-relues dans le cadre du défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.


Arkham est un village perdu dans un paysage quasi inexploré tant la nature semble refuser l'implantation humaine et si quelques familles vinrent s'y établir ce fut pour en acquitter un prix tel qu'en repartir devint impossible. Une région de secrets où le temps s'amuse, où la lumière est timide et la Création libre d'y expérimenter ce qu'elle se retient de faire ailleurs.


CouleurTombee.jpgUne lueur incompréhensible traverse le ciel, une météorite tombe à proximité du village, il suffira de peu de temps pour que des faits inquiétants se produisent, que cette lueur rampe, dévorant tout autour d'elle jusqu'à atteindre les maisons... et leurs habitants !


À la différence de Poe qui se détachait du réel HPL lui tente de le définir afin d'accroître le sentiment de malaise par le contraste d'un cadre possible et d'événements improbables qui eux ne sont jamais définis, et comment le pourraient-ils n'est-ce pas ? Cette couleur serait-elle une forme de vie venant du fond de l'univers, pire encore ? Le plus simple est encore d'aller y faire un tour, rien de plus facile, un livre, un fauteuil et un peu de curiosité. Pas de gore dans ces textes mais un climat générant le malaise face à des êtres dont nous nous savons proches, en souhaitant le contraire, et l'envie de se demander : Et si c'était... ? La raison veut dire non, l'intellect ricane mais, venant de plus loin encore, un rire résonne en nous.
Vous ne l'entendez pas ? Tant pis, pour vous !


Contes d'un sorcier de l'imaginaire dont l'enfance ne sut, ou ne put, jamais mourir vraiment mais libère le doux poison de rêves hideux dans une âme assoiffée. La vie qui rôde dans ces contes n'est pas amicale, les « dieux » qui tournent autour de nous ont des desseins compréhensibles par certains, ainsi ai-je dû leur faire allégeance pour rédiger cet article sans quoi... Mais je ne peux en dire plus, Nyarlathotep lit par-dessus mon épaule, s'il est satisfait j'aurai le droit de consulter, à mes risques et périls, le Necroleeronicon.


Ce recueil est idéal pour qui souhaite arpenter les mondes lovecraftiens, quatre textes seulement comme pour dessiner une porte sur une œuvre unique malgré les auteurs, nombreux, qui s'en inspirèrent, de Robert Bloch à Stephen King sans oublier un (in)certain LEE Rony (heureusement HPL est mort depuis longtemps). Ce n'est pas un hasard si souvent le narrateur de HP doute de sa santé mentale et devine que son texte achevé son esprit cédera à un savoir intolérable.


Lovecraft.jpgPour présenter, rapidement, Howard (je le connais depuis longtemps) je me contenterai de dire qu'il naquît à Providence le 20 août (un signe envers moi ?) 1890 et y mourut le 15 mars 1937, d'un cancer de l'estomac. Loin de l'image de solitaire que véhicula en France Jacques Bergier, il aimait à voyager, dans la mesure de ses faibles moyens et écrivit des dizaines de milliers de lettres. Outre ses œuvres, publiées pour la plupart dans Weird Tales, il corrigeait les travaux d'auteurs moins doués que lui mais plus aptes à gagner de l'argent. Sa vie ne fut pas un roman et pourtant...


Cette chronique de lecture est originellement parue le 8 février dans Lire au nid, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lee Rony.

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 06:53
MecomptesFees1.jpgMécomptes de fées, de Terry Pratchett
Les annales du Disque-Monde, 12
L'Atalante, Bibliothèque de l'évasion, février 1999, 345 pages
Pocket Fantasy, décembre 2002, 312 pages
 
Pour l'Europe, j'ai choisi Terry Pratchett : Mécomptes de fées.

J'aime l'ironie et j'aime vraiment cet écrivain. Il est Anglais et il a beaucoup d'humour. Il prend plaisir à se moquer des grands écrivains (comme Shakespeare dans Wyrd sisters, un nouveau Macbeth) mais surtout il se moque de nous en nous faisant rire et sourire.
MecomptesFees2.jpg

Une sorcière-marraine (oui, ça existe) doit empêcher qu'une jeune fille épouse un prince (pas difficile n'est pas ? Il y a très peu de jeunes filles qui épousent des princes !) mais la mort est là, elle doit partir, et alors elle laisse sa baguette magique à une « jeune » sorcière avec quelques indications (mais pas beaucoup). Magrat Goussedail part avec Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, deux vieilles (et « capables ») sorcières pour accomplir sa tache. En chemin elles rencontrent... des contes ! Bien sûr c'est à la mode de Pratchett, c'est-à-dire très amusant, et ça se termine aussi avec du vaudou et un zombie ! Et il n'y a pas que des vieux contes mais aussi des modernes comme Oz et Le seigneur des anneaux : à vous de les découvrir !

Comme je trouve bien intéressante aussi la vie de Pratchett, sourtout les dernières années, je vous conseille de la lire sur Wikipédia.

[C'était une chronique de lecture de Gaspara.]
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 07:19
VoyageFogg.jpgL'autre voyage de Philéas Fogg, de P.J. Farmer
Terre de Brume, 2004, collection Terres mystérieuses, 240 pages

Je change mon choix pour l'Amérique (*), j'ai vu qu'on avait choisi Farmer et comme j'avais beaucoup aimé son cycle du Monde du fleuve (si vous n'avez pas lu, il faut le lire) j'ai regardé ce qu'on avait à la bibliothèque et je suis tombée sur L'autre voyage de Philéas Fogg.

Comme j'aime beaucoup Verne, vraiment beaucoup, je n'ai pas pu résister et j'ai changé mon choix.

L'écrivain a lu le journal secret et nous donne aussi d'autres informations qui ne sont ni dans Verne ni dans le journal. Quels sont les véritables raisons du voyage autour du monde ? Et les véritables raisons du policier Fix ?

Farmer suit le voyage de Fogg et Passepartout et nous donne les explications de toutes les choses qui, en lisant Verne, vous ont laissé troublés, en commençant par le licenciement de son valet et l'arrivée de Passepartout, jusqu'au dénouement de l'histoire.

Où est la littérature de l'imaginaire ici ?

Bien sûr Philéas Fogg n'est pas seulement un gentleman anglais un peu plus original que les autres gentlemen anglais (déjà originaux, bien sûr). Ni Fix un simple flic, non, ils sont les deux, dans un « jeu » beaucoup plus grand : la lutte entre Capella et Eridano, qui se mène ici sur la Terre depuis 200 ans !

Je ne peux pas vous en dire trop, sinon que le pire ennemi de Fogg dans cette histoire est le Capitaine Nemo, et le télé-transport du Capitaine Kirk a ici un ancêtre, un peu plus simple et bruyant.

Je dois avouer que ce petit livre m'a un peu déçue, j'attendais mieux de l'auteur de Riverworld (Le monde du fleuve), beaucoup mieux, mais ce n'est pas terrible. En cherchant sur Internet, j'ai découvert autres livres de Farmer que peut-être j'irai chercher.

(*) Gaspara avait d'abord choisi Philip K. Dick - L'uomo dai denti tutti uguali, The man whose teeth were all exactly alike (États-Unis, SF réaliste)

[C'était une chronique de lecture de Gaspara.]
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