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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 00:06

SoeurCygnes1.jpgComme tu as pu le constater, Cher Lecteur Improbable, ce blog tourne un peu au ralenti... Et oui, c'est l'été et comme tout le monde, je suis atteinte d'une flémmardite aiguë...

Mais, « tout vient à point à qui sait attendre », voilà donc pour toi en exclusivité une p'tite note de lecture, toujours pour le défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.

Sœur des Cygnes, de Juliet Marillier
L'Atalante, 2009
Tome 1 : 350 pages, ISBN 978-2-84172-476-5
Tome 2 : 381 pages, ISBN 978-2-84172-477-2

Fantasy féérique

L'auteur
Juliet Marillier est née le 27 juillet 1948 à Dunedin, en Nouvelle-Zélande.
Sa famille est originaire d'Écosse et d'Irlande.
Elle fit des études de musique avant de devenir professeur et enseigner en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Elle a aussi une formation de chanteuse d'opéra et en direction de chorale.
Elle a rejoint le service public d'Australie en 1989 et y a travaillé pendant treize ans.
Son premier roman Daughter of the Forest (titre original de Sœur des Cygnes que je trouve d'ailleurs bien plus approprié) a été achevé alors qu'elle travaillait encore pour la fonction publique, et a été publié en 1999 par Pan Macmillan Australie.
Elle a ensuite abandonné son emploi pour devenir écrivain à plein temps en 2003.
Elle fut mariée à Glyn Marillier, un universitaire et un musicien.
Elle a quatre enfants adultes et quatre petits-enfants.
Elle vit aujourd’hui en Australie occidentale, où elle partage sa maison avec trois chiens et un chat.
(Source : résumé et traduction – à peu près correcte j'espère – d'après le site officiel de l'auteur, ici)

SoeurCygnes2.jpgL'histoire
La base de l'histoire est en fait une réécriture d'un conte de Grimm ou d'Andersen, au choix (clic-clic pour relire les contes originaux).
Au Domaine de Septenaigue, au cœur de la forêt, vivait une fratrie de sept enfants dont Sorcha, la benjamine, était la seule fille. Leur mère était morte, leur père toujours en campagne militaire contre les Britons. Mais un jour il décida de se remarier...
Ainsi commence l'aventure de Sorcha. De l'Irlande aux côtes britanniques, une longue et douloureuse épreuve l'attend pour sauver ses frères d'une cruelle malédiction.
(source : 4e de couverture)

Mon avis
Mythes et fées, héroïne pleine de courage et héros au grand cœur, aventures initiatiques, drames et joies, romantisme sans mièvrerie.
Tout dans ce roman m'a plu !
Mais, attention, on est loin d'un 'conte à la Disney' !
Les épreuves que traversent Sorcha sont très dures – la scène de viol m'a particulièrement perturbée – et les 'méchants' le sont réellement même si on découvre aussi que tout n'est pas 'tout blanc' ou 'tout noir' et qu'il y a toujours deux faces à une même pièce.
Les deux tomes sont bien sûr à lire d'une traite. De toute façon, il n'y a que dans l'édition française que c'est le cas puisqu'à l'origine, le livre n'est qu'un seul et même volume...
Chaque personnage est précisément décrit, avec ses forces et ses faiblesses qui influenceront donc le cours de l’histoire.
Le décor comme l'ambiance celtique et 'guerrière' dans lesquels évoluent les sept enfants sont aussi extrêmement bien rendus.
Le style est fluide et facile à lire.
Bref, très bon roman à découvrir.

Seul point noir : mes recherches sur le Web m'ont appris que ce(s) livre(s) est en fait le premier tome de la série Sevenwaters Forest qui en comprend quatre (donc 8 pour la France qui s'obstine toujours à diviser les volumes, allez savoir pourquoi !).
Que le tome 2 (enfin les tomes 3 et 4, vous m'suivez ?!) est sorti cette année et comme je suis une parfaite quiche en anglais (Ah !!! que je regrette mon jmenfoutisme en cours d'anglais, honte à moi) et donc incapable de lire la version originale, je devrai attendre 2012 pour connaître la fin de cette saga !! (Oui, tu peux pleurer avec moi !).
Allez ! S'pas grave !!
Je vais de ce pas me consoler en commençant un autre bouquin.
À bientôt.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 4 août dans Lucille a dit, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de LucilleAnne.

[Lien vers le nouveau blog de LucilleAnne]

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 12:20

LaRoute.jpgLa route est un roman de science fiction de Cormac McCarthy paru aux éditions de l'Olivier en janvier 2008 (245 pages, 21 €, ISBN 978-2-87929-591-6).

The Road (2006) est traduit de l'américain par François Hirsch.

Ce roman est disponible aussi en poche aux éditions Points (mai 2009, 251 pages, ISBN 978-2-75781-161-0).

 

Cormac McCarthy est né le 20 juillet 1933 à Providence (Rhode Island) et vit au Texas. Il a reçu le prix Pulitzer en 2007 pour La route.

Actes Sud : L'obscurité du dehors (1991), Un enfant de Dieu (1992), Méridien de sang (1998), De si jolis chevaux (premier volume de la Trilogie des confins, 1993)

L'Olivier : Le grand passage (1994), Des villes dans la plaine (1998)

 

Un homme et son fils sont sur la route, ils veulent aller vers le sud, ils traversent des forêts calcinées sans plus d'animaux et des villes en ruine couvertes de cendres où il n'y a plus âme qui vive, ou presque... Ils poussent un caddie dans lequel ils mettent ce qu'ils trouvent et qui peut leur être utiles, des couvertures, des vêtements, des ustensiles et heureusement un peu de nourriture et d'eau.

On ne connaît pas leur nom, l'homme est appelé « l'homme » et l'enfant « le petit ». On en sait pas exactement ce qui s'est passé, guerre, accident, catastrophe naturelle, nucléaire, mais en tout cas c'était radical.

LaRoutePoche.jpgPour survivre, ils avancent, connaissent la peur et voient l'horreur.

 

« Ils allaient vers le sud. » (page 10).

« Ils étaient sur la route. », « La route était déserte. » (page 11).

« Il faisait très froid. » (page 14).

« S'ils se faisaient mouiller sans doute qu'ils mourraient. » (page 19).

 

DefiSF2010.jpgJ'ai lu ce roman d'une traite et il m'a beaucoup impressionnée tant au niveau du thème qu'au niveau du style. Il est à la fois dépouillé et à la fois d'une grande profondeur. Un chef-d'œuvre de la SF que je mets avec plaisir dans mon défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents pour l'Amérique en plus du défi SF 2010.

 

Je ne vais rien dire de plus car il faut que vous le lisiez, que vous vous rendiez compte par vous-mêmes, que vous sachiez que c'est possible.

 

Je verrai sûrement un de ces jours le film réalisé par John Hilcot en 2009 avec Viggo Mortensen (le père), Kodi Smit-McPhee (le fils) et Charlize Theron (la mère qui n'apparaît pas dans le roman, sauf dans leurs souvenirs).

Le site officiel en anglais : http://www.theroad-movie.com/.

Le site officiel français : http://www.laroute-lefilm.com/.

 

Cette chronique de lecture est originellement parue le 26 juillet dans La culture se partage, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Catherine.

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 00:20

MosaiqueSarance1.jpgPour toi, Cher Lecteur Improbable, j'ai passé outre un débit Internet aussi rapide qu'un escargot cheminant sur des dos d'âne afin de poster ma note de lecture dans le cadre du défi des Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.
Mais que ne ferais-je pas pour toi ! (comment ça fayote !!), voici donc...

La mosaïque de Sarance, de Guy Gavriel Kay
Buchet/Chastel, 2001
Tome 1 – Le chemin de Sarance, 427 pages, ISBN 2-283-01843-9
Tome 2 – Le seigneur des empereurs, 501 pages, ISBN 2-283-01852-8
Fantasy historique

L'auteur
Guy Gavriel Kay est né le 7 novembre 1954 au Canada.
En 1974, alors qu'il est étudiant en philosophie, il est engagé par C. Tolkien pour l'assister dans son travail sur le Silmarillion puis il reprend des études de Droit, en 1976, à l'université de Toronto où il réside toujours.
Il a ensuite été scénariste de la série The Scales of Justice (1982-1989), produite par la chaîne Radio-Canada. C'est à la même époque qu'il publie ses premiers romans, la trilogie fantastique La tapisserie de Fionavar (1 - L'arbre de l'été, 2 - Le feu vagabond / 3 - La voie obscure) dont le tome 2 reçoit le prix Casper (renommé prix Aurora depuis 1990) en 1987.
Il développe par la suite un univers plus personnel, souvent qualifié de fantastique historique.
Ses romans sont traduits dans le monde entier. Ils se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires, ce qui fait de Guy Gavriel Kay l'un des auteurs canadiens les plus lus actuellement.
(source : Wikipédia)

MosaiqueSarance2.jpgL'histoire
Sarance est la cité d'or : sacrée aux yeux des fidèles, glorifiée par ses poètes, elle est un joyau universel, au cœur d'un empire.
Mais les fondations de cet empire s'élèvent sur les ruines d'un ordre plus ancien, aux confins de l'Ouest, et derrière la magnifique façade de la cité se cache un monde d'intrigues et de conspirations. L'empereur Valérius II de Sarance et sa brillante épouse doivent en même temps lutter contre les païens à l'Est, les tribus barbares de l'Ouest et du Nord, et faire face aux complots au sein même de leur cour.
Sagace autant qu'ambitieux, l'empereur cherche à reconquérir les territoires perdus. Il entreprend également la construction du sanctuaire le plus somptueux que le monde ait jamais connu. Dans le même temps, dans les profondes forêts de lointaines provinces, on continue de pratiquer des rites sauvages illégaux et hérétiques.
Apparaît alors Crispin. Il entreprend un long et périlleux voyage pour atteindre la cité des cités, ignorant si le véritable danger réside dans le voyage lui-même ou dans sa destination.
En effet, répondant à une assignation impériale, chargé d'un message secret, il voyage sous une fausse identité. D'autres hommes sont morts pour moins que ça. Et Crispin, avant d'atteindre Sarance, doit d'abord traverser les terres d'élection des rites païens par une sinistre matinée du jour des Morts...
(source : 4e de couverture du tome 1)

Mon avis
Voilà une saga Fantasy comme je les aime, quoique la mettre dans le genre Fantasy est presque limite, car il n'est point ici question de magie ou si peu...
C'est vraiment un récit historique, apparemment inspiré de l'empire Byzantin et de la vie de Justinien et Théodora (pour les nuls en Histoire comme moi, voir ici, et encore ici – vraiment très instructif).
Et pourtant, ce récit épique m'a tenue en haleine jusqu'au bout !
Les personnages y sont très bien décrits (y compris les personnages 'secondaires').
Ils ont de la profondeur et une présence indéniable.
Quant aux intrigues de la cour de Sarance et aux manigances politiques, elles font partie intégrante du récit et ne sont ni ennuyeuses ni trop lourdes.
Enfin, les descriptions de courses de chars valent le détour à elles seules !
En conclusion, ces deux livres sont très sympas, prenants et se lisent facilement.
Profitez-en dans votre transat !

À bientôt.
Et bonnes vacances à ceux qui y sont !

Cette chronique de lecture est originellement paru le 26 juillet dans Lucille a dit, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de LucilleAnne.

[Lien vers le nouveau blog de LucilleAnne]

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 23:54

Voici le seizième bilan de ce blog et du défi.

Le blog
105 articles (dont 7 en juillet) ; 20 participants (15 filles et 5 gars) ; 20 liens
7 articles pour l'Afrique, 14 pour l'Amérique, 13 pour l'Asie (dont un divisé en 6 articles), 19 pour l'Europe (dont un hors-défi) et 14 pour l'Océanie (dont un divisé en 3 articles)
11 pages
296 visiteurs ont vu 632 pages et ont posté 8 commentaires ; 4 inscrits à la newsletter

Provenances des visiteurs : 47 % provenance directe, 2 % communauté plateforme, 18 % provenance externe, 33 % moteurs de recherche - (Les nouveaux pays sont en rouge) Algérie, Allemagne, Angleterre, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Bolivie, Botswana, Brésil, Bulgarie, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Congo/Kinshasa, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Djibouti, Égypte, Espagne, États-Unis, Finlande, France (dont Guadeloupe, Guyane Française, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Réunion), Grèce, Haïti, Honduras, Hong Kong, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Japon, Liban, Luxembourg, Macédoine, Maroc, Maurice (île), Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Porto Rico, Portugal, Roumanie, Russie, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovaquie, Suède, Suisse, Tchèque (République), Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay...

Le blogrank
Toujours en dents de scie, entre 9 et 26...

Les pays choisis
Afrique : 1. Nigéria - 2. Cameroun, Djibouti, Sénégal - 3. Afrique du Sud, Algérie, Congo/Brazzaville, Côte d'Ivoire
Amérique : 1. États-Unis - 2. Canada - 3. Argentine
Asie : 1. Japon - 2. Inde - 3. Corée du Sud
Europe : 1. Angleterre - 2. France - 3. Allemagne, Espagne
Océanie : 1. Australie - 2. Nouvelle-Zélande

Les auteurs les plus choisis
1. Haruki Murakami (Japon) par 7 participantes
2. Amos Tutuola (Nigéria) par 5 participants
3. Sara Douglass (Australie) par 4 participantes

Les titres les plus choisis
1. La trilogie d'Axis (Australie) par 4 participantes
2. L'école des chats (Corée du Sud) par 3 participantes
3. Le clan des Otori (Australie), Aux États-Unis d'Afrique (Djibouti), Ma vie dans la brousse des fantômes (Nigéria), La fin des temps (Japon), Kafka sur le rivage (Japon), Jennifer gouvernement (Australie) par 2 participants


Bonne continuation du défi et belles vacances estivales à tous !

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 08:35

BulleDeLivre.jpg

Bonjour à tous, je suis Snow une petite lectrice (anonyme) tombée dedans à l'époque de Harry Potter (voir avant avec Astérix et les Schtroumpfs) et qui depuis son inscription à Livraddict pète un plomb en voyant sa PAL augmenter chaque jour ! Mais qui adooore lire toutes sortes de livres et en particulier les lectures dites de l'imaginaire et les contes !
C'est pourquoi Bulle de livre, mon petit blog, m'a gentiment conseillé de participer à ce défi qui en plus de me faire lire des livres qui trainent ; va le nourrir d'articles (et peut-être par la suite de commentaires enrichissants).
Voilà pour notre (très) courte description !

Oh mais j'ai failli oublié de dire ce que j'allais lire ; voilà donc ma liste :

Afrique : Contes du Maghreb
Amérique : Stardust, de Neil Gaiman
Asie : Contes chinois, de collectif et Renanta Fucikova
Europe : Blanche-Neige et les lance-missiles, de Catherine Dufour
Océanie : Axiomatique, de Greg Egan

Cette liste est sûrement définitive (même si j'ai d'autres livres qui pourraient rentrer dans ce défi, ils seront quand même lus un jour et 'chroniqués' sur mon blog).

[La présentation du défi sur Bulle de livre]

 

Juin 2011 : lien vers le nouveau blog http://bulledelivre.wordpress.com/.

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 23:52

Otori1-copie-1.jpgTales of the Otori - Book 1 : Across the nightingale floor
Le clan des Otori - Tome 1 : Le silence du rossignol

Lian Hearn est le pseudonyme d'un auteur féminin pour la jeunesse, célèbre en Australie où elle vit avec son mari et leurs trois enfants. Elle est diplômée en littérature de l'université d'Oxford et a travaillé comme critique de cinéma et éditeur d'Art à Londres avant de s'installer en Australie. Son intérêt de toujours pour le Japon l'a conduite à en apprendre la langue, à en découvrir l'histoire et la poésie et à y effectuer de nombreux voyages. C'est au cours de l'un de ses voyages que lui sont apparus de façon saisissante les personnages du Clan des Otori.

Très très agréable surprise que ce premier tome d'une série, au départ une trilogie qui a évolué en pentalogie.

Je m'attendais à un récit pour gamins vu que je l'avais vu catégorisé jeunesse, et j'étais surprise de l'histoire qui a du fond, de l'ampleur, du corps, qui présente une intrigue solide tournant autour de la rivalité entre clans dans un Japon médiéval imaginaire, avec une petite pointe de surnaturel qui trouve tout à fait sa place dans cette histoire, de façon assez réaliste, malgré mes craintes de départ.

Le style est d'une grande fluidité, c'est un roman vraiment très agréable à lire. L'intrigue se tient bien, il y a assez de palpitant, de rebondissements, d'événements pour éveiller l'intérêt du lecteur, l'auteur ne s'appesantit pas sur des détails mais les informations sont suffisantes, les événements aussi. Le rythme du récit m'a vraiment plu, tout m'a semblé si bien dosé, ni trop ni pas assez de tous ces ingrédients qui font une chouette histoire !

Je déplorerai juste la romance un peu mièvre entre Takeo et Kaede, la cuillerée de sucre en trop dans un dessert qui aurait pu être parfait, sinon tout m'a tenue en haleine, sans non plus que j'halète derrière, mais le récit était assez prenant pour que je tourne les pages.

Otori1English.jpgJ'ai adoré le dénouement, pas aussi simpliste que je m'attendais, ainsi que l'idée d'une Tribu avec cette histoire de 'Kikuta', et dans l'ensemble, je trouvai même que ce n'était pas si jeunesse que ça dans certains propos et thèmes abordés en cours d'intrigue (ou alors jeunesse à partir de l'adolescence) (ou alors je me fais vieille, pour ne plus savoir apprécier ce qui peut être sympa pour les plus jeunes... ).

J'aurais vraiment embrayé sur les tomes suivants de suite si ce n'est que je crains d'avoir à suivre la continuité de l'histoire un peu trop romanesque entre Takeo et Kaede, et que ce tome se suffit à lui-même si l'on veut bien compléter par l'imagination ce qui aurait pu suivre. Par ailleurs, ATTENTION SPOILER mes personnages préférés ont disparu (quel choc ! ), j'aurais à la limité préféré que l'histoire se poursuive avec eux, mais bon, je continuerai quand même à l'occasion car je garderai un très bon souvenir du style narratif de l'auteur et ça m'intéresse quand même de savoir ce qu'il advient de Takeo au sein de la Tribu.

À noter qu'une adaptation de ce livre à l'écran est en préparation et je suis assez curieuse du résultat !  

Cette chronique de lecture est originellement parue le 20 juillet dans Lecture sans frontières, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles d'A Girl from Earth.

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 21:52

QuadrantAlpha.jpg

Bonjour à tous,

JCQuadrantAlpha.jpgCapitaine à bord du Quadrant Alpha depuis un peu plus d'un an désormais, je suis également membre du Cercle d'Atuan et modérateur sur le forum Livraddict. La Science-Fiction et la Fantasy sont des amours de jeunesse, ce qui nous ramène à de nombreuses années en arrière puisque j'accuse aujourd'hui mes 40 printemps. Enfant souvent malade, fréquentant l'école de manière hiératique, j'ai appris à lire très tôt et passé des heures délicieuses dans des romans d'aventure, de cape et d'épée et de jeunesse pour palier l'ennui. Au tout début de l'adolescence j'ai découvert la Fantasy par l'intermédiaire du Seigneur des Anneaux et la Science-Fiction par l'entremise du cycle de Dune. Deux œuvres qui ont changé à tout jamais mon rapport à la lecture. Dans les années qui ont suivies j'ai dévoré toujours plus d'œuvres et découvert de nombreux auteurs. Mon goût pour le Fantastique s'est lui développé quelques années plus tard lorsque j'ai découvert le Dracula de Bram Stocker et les écrits de H.P. Lovecraft.

Durant ces dernières années j'ai délaissé quelque peu la Fantasy. Trouvant que le genre avait quelques peines à se renouveler. Les quêtes incessantes d'adolescents promus à un destin supérieur par une prophétie, cela finit par lasser à la longue. Ce qui m'a laissé un peu de temps pour découvrir plus avant le polar, que j'adore personnellement Noir et sans sucre. Des œuvres comme Le trône de fer et le cycle des salauds gentilhommes m'ont récemment ramené à la Fantasy je vous rassure, même si je dois bien l'avouer la Science-Fiction reste ce qui depuis le début me fait chavirer. Qu'elle soit spéculative, Hard Science, Cyberpunk, Space Opera, Planet Opera ou que sais-je encore, je ne m'en lasse pas. Je dirais même que plus je la découvre dans toute sa différence et sa complexité et plus je l'aime.

Voici venu le temps de vous présenter la petite liste que je me propose de découvrir dans le cadre de ce challenge.
Ce sera l'occasion pour moi de refaire un nouveau tour du monde de la Science-Fiction et de découvrir par votre intermédiaire d'autres titres qui, je n'en doute pas, feront à terme encore bien mal à ma PAL.

Afrique : Aux États-Unis d'Afrique de Abdourahman A. Waberi
Océanie : Radieux de Greg Egan
Asie : Paprika de Tsutsui Yasutaka
Europe : Anthologie Dimension Russie
Amérique : Spin de Robert Charles Wilson

Vous aurez l'occasion de retrouver donc au fil des mois ces chroniques et bien d'autres sur le Quadrant Alpha où je parle également régulièrement de Polars et d'actualités spatiales entre autres choses.

 

Edit du 15 septembre 2010

Bonsoir, je me vois contraint de mettre un terme à ma participation au challenge et de mettre le Quadrant Alpha en stase peut-être définitive. De nouvelles fonctions professionnelles et quelques changements personnels me forcent à revoir de manière drastique mes loisirs et mon temps libre. J'ai privilégié ma participation au Cercle d'Atuan et mes activités au sein de la Livraddict Team au détriment de mes lectures et de mon espace personnel d'expression. Gageant que les expériences communautaires étaient toujours les plus belles. Bonne route à tous pour ce magnifique challenge.

El JC

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 20:18

ReveilDieux.jpgVoici donc, Cher Lecteur Improbable, ma nouvelle note de lecture, toujours pour le défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.

Le réveil des dieux, de Fabrice Colin
Hachette Jeunesse, novembre 2006, 310 pages, ISBN 2012009026
Genre : Uchronie de fantasy

L'auteur
Fabrice Colin, écrivain français de fantasy et science-fiction né le 6 juillet 1972, est l'auteur de romans – adultes (Dreamericana, Or not to be, Kathleen, etc.) et jeunesse (Les enfants de la lune, Projet oXatan, La malédiction d'Old Haven) - et de nouvelles.
D'abord rédacteur de jeux de rôle, pigiste puis collaborateur de la revue Casus Belli, il publie son premier roman Neuvième cercle en 1997 sous l'impulsion de Stéphane Marsan. Il est également scénariste de BD et auteur de pièces radiophoniques. Son œuvre a déjà été reconnue par plusieurs prix littéraires, il a été notamment trois fois lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire.
(sources diverses Internet)

L'histoire
Au soir du 23 mars 1888, soit douze ans jour pour jour
après l'invasion du Japon par l'armée de sa Majesté
britannique, un cataclysme d'une ampleur inimaginable
s'abat en quelques secondes sur la cité de Tokyo.
Cette nuit-là, six mile habitants périssent engloutis.
Ils auraient pu être dix millions.
Voici l'histoire du jeune garçon grâce à qui le pire
a été évité. Il avait trois jours pour retrouver son père :
trois jours pour comprendre le monde
et faire la paix avec son enfance.
En vérité il allait sauver la ville.
Son nom était Errol Steel.
(source : 4e de couverture)

Mon avis
Eh bien, il est assez mitigé...
J'ai parcouru d'autres critiques sur ce livre, la plupart très élogieuses, et ne me suis retrouvée dans aucune.
Certes, voilà un livre qui se lit facilement d'une traite avec beaucoup de poésie dans la vision de Tokyo. On sent que l'auteur est attiré par la culture japonaise et bien documenté sur son folklore.
Les détails historiques et techniques dus à l'uchronie sont intéressants.
Malgré cela, et bien soyons francs, je me suis ennuyée et ai eu beaucoup de mal à le lire jusqu'à la toute dernière page...
J'ai trouvé l'histoire sans grand intérêt - du moins de la façon dont elle était racontée - sans profondeur...
Les personnages sont sympathiques mais là encore sans réelle 'substance'.
En fait, j'ai eu l’impression que ce roman se limitait à une succession de belles descriptions de la ville et de péripéties acrobatiques du jeune héros qui me faisait irrémédiablement penser à un certain plombier bien connu qui passe sa vie à sauter d'un champignon à l'autre...
Bref, un livre oublié à peine fermé...
Dommage vu les avis positifs de beaucoup de lecteurs.
Je pense donc que j'essaierai de lire un autre ouvrage de cet auteur afin de m'en faire une idée plus précise.
Si tu as des suggestions, Cher Lecteur Improbable, n'hésite pas.
À bientôt.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 12 juillet dans Lucille a dit, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de LucilleAnne.

[Lien vers le nouveau blog de LucilleAnne]

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 12:22

AxiomatiqueAxiomatique, de Greg Egan
Le Livre de Poche, octobre 2009, 496 pages, 7,50 €

 

Lorsque Lelf m'a proposé cette lecture commune, je n'étais pas très chaude... Le livre ne me tentait pas vraiment.
Mais comme c'était Lelf, que je connaissais un peu de Livraddict et que j'aimais bien son blog et ses lectures, je me suis lancée dans l'aventure.
Aujourd'hui, je ne peux que remercier Lelf d'avoir eu cette bonne idée.

Une fois n'est pas coutûme, je ne mettrai pas de résumé de l'histoire car, il faut être honnête, le quatrième de couverture ne rend pas du tout justice à l'histoire, il donne même envie de ne pas se lancer !!
Cette œuvre est composée de 18 nouvelles que je vais résumer et critiquer une à une.

Nouvelle 1 : L'assassin infini = Excellent
Une drogue agit sur la réalité et la brouille provoquant un vortex qui induit des univers parallèles... Un homme essaie de rétablir les choses.
On commence sur les chapeaux de roue avec cette nouvelle qui, vraiment, mériterait un livre complet tellement elle est intéressante.
Quand on voit débarquer le héros, on a l'impression de se retrouver, un peu, dans Matrix.
Cet homme est un peu comme un cowboy solitaire. L'ambiance est par moment sombre et dangereuse. L'écriture est fluide, on est le héros. On ne peut lâcher le bouquin avant la fin. Bref, 34 pages d'intense émotion.

Nouvelle 2 : Lumière des événements = Bien
Grace à un astronome renommé, et à la théorie des galaxies à temporalité inversée, le futur est déjà écrit...
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, même si au début, je ne comprenais pas pourquoi le héros savait exactement à quel moment il rencontrerait sa futur femme. Le problème qui se pose alors, c'est de savoir si finalement, il est bien d'avoir un futur déjà écrit (on peut quand même éviter des guerres !) et également si on a été honnête dans ces écrits... 26 pages à méditer.

Nouvelle 3 : Eugène = Très bien
Grâce à la génétique, un couple peut non seulement avoir un enfant mais aussi choisir quel enfant.
« De quel enfant peut-on attendre qu'il évite, qu'il répare - qu'il transcende totalement - les erreurs de ses parents ? ».
Dans cette nouvelle-là, Greg Egan montre les dérives de l'eugénisme, avec un couple qu'on apprécie, simple, heureux et généreux... 26 pages à se demander quel choix nous ferions nous-mêmes.

Nouvelle 4 : La caresse = Pas trop mal
Un meurtre. Une créature hybride découverte, des expériences sur des êtres humains et des animaux. Le génie d'un homme peut-il engendrer toutes ces horreurs pour son simple plaisir ?
C'est sans doute une des nouvelles avec laquelle j'ai le moins accroché.
Pas parce qu'elle est mauvaise, mais parce elle ne fait que survoler les événements, sans profondeur, et qu'on reste sur sa faim. Mais je suis sûre que développé sur plus des 46 pages qu'elle fait, elle pourrait être très prenante.

Nouvelle 5 : Sœurs de sang = Pas trop mal
Deux sœurs sont infectées par un virus.
J'ai assez aimé cette nouvelle, même si elle est un peu triste. Après l'avoir lue, on se demande si on ne vit pas déjà ça... 32 pages.

Nouvelle 6 : Axiomatique = Pas trop mal
Un homme achète un implant pour concrétiser un désir.
Pendant 24 pages, j'ai rêvé que ces implants étaient possibles et qu'on pouvait arriver à des désirs aussi simple que « ne plus être timide». Le tout est de savoir si on pourrait un jour s'arrêter d'en prendre...

Nouvelle 7 : Le coffre-fort = Excellent
Une personne se réveille tous les matins dans le corps d'une personne différente. Mais qui est vraiment cet homme ?
J'ai adoré cette histoire !
Peut-être parce qu'elle semble invraisemblable, mais peut-être aussi parce qu'elle est pleine de sentiments et se fait l'écho d'une peur irraisonnée : et si je n'étais personne ?
Le héros du livre n'est personne mais tout le monde à la fois.
Ce jour-là, il est John, travaillant dans un hôpital psychiatrique. Et il a un bien étrange patient qui apporte peut-être un début de réponse à son errance. Du moins, on l'espère car en lisant ces 32 pages, notre plus grand souhait, c'est de comprendre !
Quelques pages de plus auraient fait de cette nouvelle un livre admirable.

Nouvelle 8 : Le point de vue du plafond = Bof...
Suite à une blessure, un homme fait une expérience extra-corporelle.
Je n'ai pas trop accroché avec cette nouvelle.
Pour je ne sais quelle raison, le héros m'a été un peu antipathique. Je l'ai trouvé un peu froid face à ce qu'il lui arrivait et un peu suffisant.
Et puis l'histoire ne m'a pas laissé un souvenir impérissable car même s'il se passe un truc (dur dur de ne pas mettre de spoilers ^^), ça n'est pas développé, ni expliqué.
Peut-être aurait-elle mérité plus que ses 28 pages...

Nouvelle 9 : L'enlèvement = Pas trop mal
Un homme reçoit une demande de rançon de ravisseurs qui affirment retenir sa femme en otage.
Au début, j'avoue ne pas avoir beaucoup accroché avec cette histoire. Mais la fin m'a beaucoup plu.
Il est très difficile de parler de cette histoire sans donner des spoilers... Les sentiments du héros sont complexes, mais en fin de compte, je suis bien arrivée, au bout des 26 pages, à me mettre à sa place et à comprendre sa réaction.

Nouvelle 10 : En apprenant à être moi = J'ai aimé moyen...
« J'avais 6 ans lorsque mes parents m'ont dit que j'avais dans le crâne un petit cristal sombre qui apprenait à être moi... ».
Un thème que l'auteur reprend plusieurs fois.
Je l'ai trouvé intéressant, mais l'histoire est un peu lente et pas très bien définie.
Au bout des 28 pages, j'avoue que je n'ai pas très bien compris tout les tenants et aboutissants de ce cristal.

Nouvelle 11 : Les douves = Bof...
Des humains avec un ADN alternatif, afin d'échapper aux virus, sur fond de racisme...
Je n'ai pas trouvé cette histoire intéressante. Le héros est 'mou' et n'agit pas. Le seul point positif : l'histoire de sa femme qui aurait mérité un approfondissement plus important que ces 20 pages.

Nouvelle 12 : La marche = Excellent
Un tueur à gage remplit un contrat.
J'ai adoré cette histoire ! Elle est assez courte, c'est sûr (18 pages), mais elle est très intéressante. Peut-être parce que c'est une action continue en quelque sorte. On n'attend qu'une chose, que le tueur appuie sur la détente pour en connaître les conséquences. Et la chute est intéressante, c'est toute une perception de la vie que l'on remet en cause.

Nouvelle 13 : Le p'tit-mignon = J'ai aimé mais...
Un homme, en mal d'enfant, décide d'adopter un bébé un peu particulier...
Cette histoire m'a laissée un peu perplexe. J'ai aimé le principe, mais je lui ai trouvé un côté malsain.
Pendant 20 pages, on suit la vie de cet homme et on se dit qu'une telle technologie ne devrait jamais exister. Peut-être que la morale de cette histoire, c'est de dire que nos choix ont toujours des conséquences qui changent le monde.

Nouvelle 14 : Vers les ténèbres = Excellent
Un homme faisant partie des services de secours s'élance vers un dôme géant où l'espace et le temps semblent déréglés.
Cette nouvelle rejoint un petit peu la 1e, même si l'histoire est différente.
Le dérèglement espace/temps est un des sujets qui me passionne le plus. Et j'ai été servi pendant 30 pages !  
L'histoire est presque 'tout en action' (à croire que c'est ce que je préfère ! ^^).
Les conséquences du déréglement sont assez complexes. Il est difficile de se projeter dans une telle anticipation car je crois que tant que ça n'est pas arrivé, on ne peut pas imaginer ce que c'est.
Par contre, imaginer que cela pourrait arriver, fait frissonner.

Nouvelle 15 : Un amour approprié = Bien
Un homme a un grave accident : son cerveau est sauf, mais pas son corps...
L'histoire est très intéressante en elle-même : imaginer, dans un futur plus ou moins proche, que l'on puisse sauver des personnes simplement en 'reconstruisant' leur corps.
Cela donne plein d'espoir.
Là où je n'ai pas aimé, c'est la réaction de la femme du blessé, que j'ai trouvé égoïste, indifférente et trop hésitante pour quelqu'un qui est censée aimer son mari.
Bien sûr la méthode est singulière et il peut être dur de faire ce choix. Mais quand on aime vraiment la personne, je crois qu'on serait prêt à sacrifier 2 ans de sa vie pour le faire 'revivre'... En tout cas, je le ferais moi !!
Mais je pense que les 28 pages de cette nouvelle ne servaient pas à montrer la manière dont on pourrait sauver un être cher, comment le système pourrait utiliser cette performance...

Nouvelle 16 : La morale et le virologue = Très bien
Un vieux scientifique passionné essaie de mettre un virus au point.
Cette nouvelle est intéressante du point de vue éthique : a-t-on le droit de juger les erreurs (ou les différences) des autres et surtout n'a-t-on omis aucune conséquence de nos actes ?
Cette histoire est prenante jusqu'au bout de ses 16 pages, tant le scientifique est fanatique.

Nouvelle 17 : Plus près de toi = Bof... mais pas forcément justifié
Un jeune-homme se demande comment connaître l'autre...
Pourquoi n'ai-je pas aimé cette nouvelle ? Je ne sais pas trop.
Peut-être parce qu'elle est pessimiste et qu'elle n'amène pas vraiment de conclusion.
Le sujet m'est passé loin au-dessus de la tête sans avoir pu m'y attacher.
Et c'est aussi pour ça que mon résumé est assez succint : difficile de résumer les 26 pages de cette histoire.
Les idées du héros ne m'ont pas paru captivantes. D'autant plus que la finalité de l'histoire, c'est de dire qu'il ne sert à rien de devenir l'autre, que ce n'est pas ainsi qu'on le comprendra mieux.
À méditer avec d'autres pour vraiment comprendre.

Nouvelle 18 : Orbites instables dans la sphère des illusions = Très bien
Le monde a subi une fusion et est sous l'emprise d'attracteurs.
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle.
Le héros, vagabond libre, ne cherche qu'à échapper aux attracteurs qui asservissent les croyances de l'homme.
Le problème c'est qu'il tourne autour de ces attracteurs sans jamais s'en éloigner.
Alors, est-il vraiment libre, ou est-il lui aussi prisonnier de son propre attracteur.
Il est dommage que cette nouvelle n'ait pas fait plus de 25 pages, afin de savoir si le héros, qui reprend la route finira par trouver une sortie.

Pour conclure, je dirais que Greg Egan est un novateur dans ce genre-ci.
Je n'avais encore jamais lu d'histoires sur les thèmes abordés ici, et c'est ce qui rend magique la science-fiction : on peut tout créer, tout inventer.
Ce livre est d'autant plus intéressant que l'auteur s'appuie sur des concepts scientiques, biologiques et informatiques plausibles et réalisables.
Il n'invente rien, il imagine juste comment pourrait se dérouler les choses si on détournait quelques faits scientifiques.

Les théories déployées tout au long du livre sont assez complexes.
J'ai eu quelques difficultés à comprendre certains principes, pourtant, comme le contexte général était largement compréhensible, je n'ai pas du tout eu du mal à suivre les histoires (^_^).

Et ce qui est largement appréciable, c'est que l'auteur, même en montrant les dérives d'une meilleure technologie, ne se pose pas en juge et en Dieu tout-puissant.
Il montre ce qui pourrait arriver, mais pas ce qu'il va forcément arriver si on continue comme ça.
Comme il le dit à un certain moment du livre, une technologie future, mieux aboutie, qui va plus loin ne sera pas forcément pour le mal de l'humanité, mais au contraire pour son amélioration.

Lecture commune avec : Traqueur Stellaire qui a été beaucoup plus perspicace que moi ^^, Val, Charmante Lova, Cachou, Lelf, Isleene, Anudar, Gromovar.

Livre lu dans le cadre de ma 1e lecture commune, de mon challenge Objectif PAL (2/97), de mon World Books Challenge (4/187), de mon défi Littérature de l'imaginaire sur les 5 continents (2/5), de mon Challeng'ô Swap (1/21).

Cette chronique de lecture est originellement parue le 25 juin dans Books@Lot, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de Lady Scar.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 13:00

Et voici venu le temps d'une autre chronique de lecture pour le challenge Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents qui concerne le continent américain et plus exactement le Québec.

Et bien sache, Cher Lecteur Improbable, que si ma 1ère chronique m'a semblé relativement 'facile', j'ai, pour celle-ci, sué sang et eau !!
En effet, il y a maintenant plus de 10 jours que j'ai fini ce livre et depuis, impossible d'écrire quoi que ce soit de cohérent... À part bien sûr : « j'ai trop aimé ce bouquin ! » qui, comme je le sais, n'est pas une chronique recevable.

C'est donc après moults brouillons et arrachages de cheveux que je te propose la note ci-dessous. C'était ça ou je m'exilais dans la jungle péruvienne...

PaysMeres.jpgChronique du Pays des Mères, d'Élisabeth Vonarburg
Le Livre de Poche, collection Science-Fiction, 1996, 636 pages, ISBN 2-253-07187-0
Genre : SF post-apocalyptique

L'auteur
Élisabeth Vonarburg est née à la vie en 1947 (Paris, France), à la poésie en 1960, et à la science-fiction en 1964, vit à Chicoutimi (Québec) depuis 1973.
A enseigné la littérature et la création littéraire dans diverses universités du Québec (Chicoutimi, Rimouski, Laval). Agrégation de lettres modernes (1972, France), Ph.D. en Création littéraire (Laval, 1987), écrivaine à plein temps depuis 1990, collabore à la revue Solaris depuis 1974 (directrice littéraire).
Chansonnière, essayiste, animatrice radio, traductrice de nombreux romans de SF & F. Organisatrice de quatre congrès québécois Boréal de SF (Chicoutimi, 1979, 1982, 1988, 1999). Présidente (1996-2000) et membre (1994-2002) de l'Association professionnelle des écrivains de la Sagamie-Côte-Nord.
(source : http://www.noosfere.org/heberg/auteurstf3/biographie.asp?site=58 – site officiel de l'auteur)

L'histoire
La stupidité des hommes a jadis ruiné la planète Terre. La sensibilité des femmes permettra-t-elle de la réparer, ou plutôt de la laisser se réparer ?
C'est la question que se pose Lisbeï au cours d'une longue vie aventureuse qui va les mener du Pays des Mères, où les sexes vivent séparés, vers un avenir encore incertain où ils parviendront peut-être à se retrouver.
(source : 4e de couverture)

Mon avis

La première chose que l'on peut dire c'est que malgré la vie aventureuse de Lisbeï citée en 4e de couverture, ce n'est pas du tout un livre d'action.
Mais plutôt la description à plusieurs voix de l'évolution physique, psychique et émotionnelle de Lisbeï – que l'on suit de ses 5 ans environ jusqu'à sa mort – et donc en toile de fond de celle du Pays des Mères.
Dis comme ça, ce livre a l'air ennuyeux au possible, alors que c'est un vrai bonheur à lire ! On a du mal à le lâcher tant on veut savoir si Lisbeï trouve les réponses à ses questions...
Questions qui deviennent nôtres car nous n'en savons pas plus qu'elle et découvrons le Pays des Mères à travers ses yeux et ce que l'on veut bien lui en dire.

La seconde, c'est que ce n'est pas – toujours malgré ce que l'on pourrait croire en lisant la 4e de couverture – un livre sexiste du type les méchants hommes y ont tout cassé, heureusement qu'il y a les gentilles femmes pour tout réparer.
É. Vonarburg est tout à fait réaliste sur la violence des femmes – qui est peut être moins physique que celle des hommes, quoique le 'temps des Ruches' n'accrédite pas cette thèse – mais qui est tout aussi réelle et mortelle.
De même que leur soif de pouvoir, leurs petites mesquineries et autres (nan, j'suis pas un homme avec un pseudo de fille, mais alors !! :D).

[...] Et tout ce qu'elles ont su en faire, c'est une renégate. Ce sont elles qui l'ont tuée, aussi sûrement que si elles l'avaient poussée de ce toit. [...]
p. 100

Néanmoins, il est vrai qu'il est ici surtout question des différences de statut homme/femme (inverses à ce que l'on connaît aujourd'hui d'ailleurs... Ainsi, entre autres spécificités du vocabulaire, au niveau grammatical il + elle ≠ ils mais elles... ce qui est un peu déstabilisant à lire au début mais on peut se demander pourquoi...) puisque dans ce Pays des Mères, les hommes sont exclus de bien des manières
interdits de participation aux Jeux, aux assemblées, à certains métiers, etc. – mais celles-ci peuvent se rapprocher des conditions des Noirs dans certains pays, des Juifs à certaines époques, etc. J'y ai donc surtout lu une dénonciation de toute discrimination qu'elle soit sexuelle, raciale, sociale ou autre et un hymne à la différence.

[...] Pas possible, hein, admettre qu'il y ait les autres ! Toujours tout ramener à soi, c'est bien plus facile. [...] – p. 543
[...] ça te fait trop peur si j'existe trop, si je ne suis pas comme toi ? [...] – p. 544
[...] Et quand j’ai commencé à ne plus vouloir être toi... tu n'as plus voulu être avec moi. [...] – p. 545
[...] Non, nous sommes chacune, chacun, dans notre corps, et même quand les corps sont identiques, les personnes ne le sont pas. À plus forte raison, alors quand les corps ne sont pas identiques. Et tant mieux : comment pourrions nous toucher les unes les autres et exister quand même, sinon ? [...] – p. 614


Et de cette différence naît la complémentarité.
Mais c'est celle-ci qu'ont oubliée les femmes et les hommes du Pays des Mères - d'où leur souffrance

[...] c’étaient seulement des voix, des voix d'hommes [...] – p. 446
[...] ce jeune Mâle qui sanglote sans faire de bruit en revenant de la chambre de la Mère. Il a essayé, pourtant, il a essayé de lui faire plaisir comme il l'a appris, mais elle l'a repoussé avec violence, elle l'a regardé comme s'il était une sorte répugnante d'insecte [...] – p. 447
[...] qui entend en sortant de l'infirmerie la Médecine dire à son assistante : « celui-ci ne produit plus beaucoup, il sera fini bientôt. » Et c'est vrai, elle a raison, mais pas comme elle le pense [...] il ne peut plus. [...] Pas parce qu'il est stérile : parce qu’il est impuissant. – p. 447/448
[...] ce tout petit Vert qui pleure dans un coin obscur d'une garderie parce qu'il a appris que les garçons ont été punis par Elli. [...] – p. 448
[...] s'y était joint peu à peu, des voix de femmes [...] – p. 449
[...] « Ils ont la vie belle, ce ne sont pas eux qui les portent et qui s'en occupent, ce ne sont pas eux qui en meurent. » – Non, pas de la même façon... [...] – p. 449
[...] l'intonation de Cardèn [...] ce mélange de lassitude, de résignation, la seringue, l'attente, la déception-soulagement et « j’y retourne » [...] – p. 449


et qu'ils devront retrouver s'ils veulent avancer vers un futur meilleur.

Pour terminer, je dirais que ce livre est irrésumable et que la 4e de couverture ne rend pas hommage à la complexité de l'histoire.
Bref, un livre à lire absolument, ne serait-ce que pour se forger sa propre opinion.

Edit : en faisant mes recherches pour ma note de lecture, j'ai découvert qu'un autre livre de É. Vonarburg était en fait la pré-histoire du Pays des Mères.
Le Silence de la Cité
Ce livre apporte un angle de vue nouveau sur le Pays des Mères puisqu'il contient des informations que Lisbeï ne connaît pas mais qu'elle essaye de comprendre en tant qu'archéologue.
Il faut que je le trouve maintenant... Pfffff, les challenges rallongent la PàL d'une manière phénoménale !!

Voilà, Cher Lecteur Improbable.
J'espère que ce n'est pas trop brouillon.
À bientôt.

Cette chronique de lecture est originellement parue le 27 juin dans Lucille a dit, blog sur lequel vous pouvez lire d'autres articles de LucilleAnne.

[Lien vers le nouveau blog de LucilleAnne]

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